Le 9 novembre 2010, restera une journée à jamais marquée dans ma mémoire puisque c’est la journée où l’un de mes frères est mort tragiquement dans un accident de motocycliste. Personne ne s’y attendait et sa mort soudaine nous a tous propulsés évidemment dans un choc émotionnel en quelque sorte. Dans la famille, certains s’en sortent mieux que d’autres je dirais. Chacun a vécu cela à sa façon, quoi !
Mais pour moi, le deuil, la perte d’un être cher, si près de moi, c’est la première fois que cela m’arrive, et c’est très difficile à vivre et encore plus à mettre en mot. Je veux quand même tenter de vous expliquer un peu ce que cela me fait vivre.
Y’a tellement d’émotions, c’est souffrant et pénible à vivre, comparable à une plaie à vif !
J’ai du mal à ne pas pleurer, c’est mieux maintenant, mais je dois constamment me raisonner. Ah, c’est vrai que je suis une femme qui est sensible et qui pleure facilement, me direz-vous, et y’a rien de mal à ça. Mais là, les pleurs étaient constants, et pas du même genre. La tristesse m’habitait continuellement. Je me sentais envahie d’une lourdeur au-dedans de moi que je n’arrivais pas à me débarrasser. Mon cœur était lourd !!! J’étais triste tout le temps. Toutes les choses simples de la vie, le moindre petit souvenir me rappelaient mon frère. Le temps des fêtes, voir un homme sur une toiture en train de travailler, bref des choses simples déclenchaient en moi toute une série d’émotions, avec laquelle, je ne savais pas quoi faire.
Mais le plus difficile c’est que les gens autour de moi, eux aussi étaient mal à l’aise et ne savaient pas trop quoi me dire ou encore moins quoi faire ! Donc, ils espèrent que tu vas vite passer à autre chose, ou bien tourner la page. Ils ne sont pas méchants, ils sont tout simplement mal à l’aise avec la souffrance et la tristesse. La souffrance et les pleurs rendent les gens inconfortables. Voilà pourquoi dans leur bonne volonté et désir de vouloir aider ceux qu’ils aiment, ils veulent vite les amener à oublier leurs blessures et les arrêter de pleurer.
Mais est-ce la solution ?
Je crois que si une personne a été importante pour toi, alors quelque part c’est tout à fait normal que tu te permettes de pleurer aussi longtemps que cela soit nécessaire pour la guérison de ton âme. Le vide que cette personne laisse dans ta vie par son absence, c’est parce qu’elle aurait été précieuse pour toi.
Le temps, seul le temps……… Et Dieu,… peut guérir un cœur brisé.
Ann L Beaulieu
3 octobre 2011 à 16/14/
Je suis tout à fait d’accord avec toi! Seul le temps et Dieu peuvent nous guérir. Il y a 6 ans, j’ai aussi vécu un deuil difficile, mais depuis environ 4 ans, je peux penser à cette personne sans pleurer. C’est sûr que je ressens de la tristesse, mais elle n’est plus aussi vive qu’avant.
Courage 🙂
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3 octobre 2011 à 16/14/
Merci Julie Anne 😉
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3 octobre 2011 à 16/14/
J’ai bien aimé te lire ce matin Ann. Ta dernière phrase m’a particulièrement touché. Je suis d’accord que le temps et Dieu guérit le coeur brisé mais je pense qu’il y a aussi le fait que l’on doit se permettre de vivre nos émotions et de vivre notre deuil. Et lorsque ce sera fait tu pourras par la suite célébrer et te rappeler les bons moments que tu as eu avec ton frère… célébrer sa vie sur cette terre si courte qu’elle fut!
Bonne journée!
Sophie 🙂
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3 octobre 2011 à 16/14/
Merci Sophie 🙂
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