Depuis le lundi 28 novembre 2011, le jour de la mort tragique de Marjorie Raymond, 15 ans lors de son suicide, nous ne cessons d’entendre parler de l’intimidation dans les médias. Ceci m’a amenée à me poser bien des questions sur moi-même et sur notre société en général.

Mes réflexions à savoir : Comment gère-t-on de telles situations ?

•  personnellement
•  comme chrétienne
•  comme société

Alors, j’ai réfléchi aussi aux gestes que cette jeune fille a choisi de prendre suite aux intimidations qu’elle vivait, semble-t-il depuis bien des mois. Notre gouvernement est prêt à faire des lois, dépenser des sommes d’argent incroyables, investir pour équiper du personnel afin de répondre adéquatement dans ces moments de crise, et bien plus encore… Je ne dis pas que je suis contre, je me permets de réfléchir avec vous !

J’ai même entendu au bulletin de nouvelles l’animateur, Pierre Bruneau, rendre hommage à cette jeune fille. Du même coup, il dit prendre engagement pour lui et (nous) comme société à travailler pour contrer l’intimidation.   Quatre morts, dans les derniers mois, à cause de ce problème, il faut agir. Il promet ceci pour lui et pour nous, en nous responsabilisant comme société.  Mais avons-nous la capacité de tenir cet engagement???

Sérieusement, j’en doute fort!  Non, pas, parce que je suis pessimiste, mais parce qu’au contraire, je suis très réaliste.

L’intimidation n’est pas quelque chose de nouveau, cela existe depuis très longtemps. Enfin, Jésus lui-même a souffert de beaucoup d’intimidation n’est-ce pas ?  Toute sa vie terrestre, il a été victime d’intimidation et de moquerie selon moi. Dans ces temps-là, on n’avait tout simplement pas le même vocabulaire pour décrire comme on le fait si bien aujourd’hui. Si on est attentif, on peut le voir partout dans les Écritures.

Lorsqu’on s’arrête quelques secondes pour bien réfléchir sur l’intimidation, à la base c’est le péché qui en est la source, rien d’autre. La motivation de l’intimidation commence avec le péché. Celui-ci pousse la personne à vouloir faire du tort à l’autre, le ridiculiser, le mépriser devant les autres, par jalousie ou pour toutes sortes de raisons. La racine de cela c’est le péché. Et nous savons que le seul remède, c’est Jésus-Christ !

Mais le plus gros problème dans notre société aujourd’hui, c’est qu’on ne veut plus entendre parler de Dieu dans les écoles ou ailleurs.  Le nom de Dieu est politiquement mal vu si on n’a même pas le droit de le dire. Pourtant, avoir eu son Sauveur à ses côtés aurait été d’un grand réconfort dans la détresse de cette jeune fille.

C’est triste parce que nous savons ce qui peut réellement faire une différence dans notre société, ce qui peut changer la vie des jeunes.  Nous connaissons la Personne qui donne la vraie vie et qui libère de l’intimidation, mais la société la rejette.

Donc, je me demande quoi faire individuellement pour aider ?

Bien, j’ouvre la bouche devant chaque jeune qui veut bien l’entendre. Et si j’ai des enfants, je me dois de l’instruire et d’y communiquer les voies de Dieu. C’est impératif, même s’ils ne veulent pas l’entendre ! Trop souvent, on est gêné de parler aux jeunes, mais ils ont tellement besoin d’entendre parler de Dieu, du Sauveur. Ils ont soif, et cette jeune fille en est une preuve. Malgré sa maman qui semble avoir été extraordinaire pour elle, ce n’était pas assez pour combler son vide. Seulement Jésus Christ peut faire cela, nous, comme enfants de Dieu, nous le savons.

Nous ne pouvons plus garder le silence devant des tragédies comme cela. Pour moi, ma réflexion m’a aidée à me convaincre d’ouvrir davantage la bouche devant les jeunes.

Je ne me laisserai plus intimider par le fait qu’ils me repoussent et me disent qu’ils ne veulent pas l’entendre.

Car, dans le fond, ce genre d’intimidation, c’est de la bonne intimidation si on peut dire ça ! Je leur parlerai de mon Sauveur pour leur apporter l’espoir avant qu’il ne soit trop tard…

« Bénit soit le Seigneur, le Dieu d’Israël

De ce qu’il a visité et racheté son peuple,

Et nous a suscité un puissant Sauveur

Dans la maison de David, son serviteur, »

Luc 1 : 68-6

Ann L Beaulieu