Centré sur Dieu!

Ann L Beaulieu, Blogueuse, auteure et conférencière. Déterminée, expressive, colorée et persévérante dans la foi à cause de Dieu!

Retour sur les vacances inoubliables…

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Punta Cana 2013

Bonjour,

Alors, comment commencer ce blogue! Hum… pas facile! Vous savez parfois, on part en vacances avec aucune attente ou aucun objectif précis sinon le repos. Bien, voilà ce que moi et mon mari désirions pour nos vacances. Relaxer et nous reposer simplement sur le bord de la mer, tranquille. Mais n’a-t-il pas un verset dans la Parole qui dit que l’homme fait des projets, mais que Dieu est celui qui dirige? Je paraphrase dans mes mots ici bien sûr! Nos vacances furent tout SAUF reposantes pendant les 10 premiers jours environ.

«Il y a dans le coeur de l’homme beaucoup de projets,

mais c’est le dessein de l’Éternel qui s’accomplit.»   Proverbes 19 :21

Ne sachant pas ce qui nous attend du tout, heureusement! Comme j’ai toujours mon mot dans la tête, je désirais depuis notre arrivée l’écrire dans le sable. Voilà, c’est le résultat sur la photo. Elle a été gravée dans ma mémoire pour le reste des vacances, il va sans dire!!!

C’est une très longue saga, mais je ferai cela bref. La première semaine, il n’a pas fait beau. Il a mouillé beaucoup, pas beaucoup de soleil et c’était froid à un tel point que c’était nécessaire de mettre un chandail à manche longue.

La troisième journée, nous sommes allés souper dans un restaurant à la carte. J’ai mangé du poisson, qui n’était pas frais, je crois. Mais en fait, on ne le sait pas trop. Tout ce que je sais, c’est que dans la nuit ce soir-là, je me suis réveillée et ça n’allait pas bien du tout. Le lendemain, je n’ai pas mangé beaucoup pour déjeuner, car cela allait de pire en pire. Nous sommes allés sur la plage après déjeuner et j’ai eu deux malaises tout près de perdre connaissance. Donc, mon mari a décidé que nous allions aller dans le lobby de l’hôtel et que je devais manger puisque j’étais en baisse d’hypoglycémie. Mais impossible! J’étais déjà trop faible et malade. Il est allé manger et moi je suis restée assise dans le lobby à lire, mais très très faible. Je me sentais tellement mal. Quelques minutes après son retour, je lui ai dit d’un ton faible, « Couche-moi par terre, car je vais perdre connaissance!  » Cette fois-là, ce fut vrai…

Le médecin a dû venir prendre mon pouls qui était très faible. Selon lui, j’étais sur le point de tomber dans le coma à cause de ma glycémie trop basse! J’ai été transportée en ambulance à l’hôpital en urgence et j’ai dû y rester trois jours complets, hospitalisée en République Dominicaine. À un certain moment, j’avais sept bouteilles de liquide qui entraient dans mes veines!!! Beaucoup d’antibiotiques! J’ai eu une bactérie, c’est tout ce que j’ai pu savoir. Ils n’ont jamais voulu me dire ce que j’ai eu. Ils se protégeaient ainsi que la réputation de l’hôtel d’où nous étions. C’était évident!

À ma sortie, j’ai dû prendre des antibiotiques par voie orale jusqu’à une journée avant de quitter la République. Ils m’ont donné beaucoup d’effets secondaires qui m’ont rendue aussi malade après ma sortie de l’hôpital. Donc, pas plus agréable, après… maux de cœur, de tête, d’estomac et tellement mal aux yeux. Je ne pouvais manger presque rien! Régime très sévère. Enfin, tellement épuisée que j’avais de la difficulté à marcher.

Loin d’être les vacances dont mon « Hubby » et moi nous étions imaginés. Je vous avoue que nous avons pleuré, prié et crié au secours à notre Dieu, ensemble.  Parfois, dans des situations comme cela, on cherche toujours à comprendre le pourquoi. Mais, couchée sur le lit de l’hôpital, à regarder mon tendre mari qui prend soin de moi alors que je ne pouvais même pas me rendre toute seule à la salle de bain, je ne pouvais que louer Dieu pour l’homme qu’il avait mis à mes côtés pour partager ma vie, et qui me démontrait son amour inconditionnel dans des circonstances plutôt désagréables!  Ce fut un temps difficile, mais un beau temps de rapprochement pour notre vie de couple spirituellement et émotionnellement.

Je peux vous dire que mon mot {consécration} m’est venu souvent à l’esprit. Oh que oui! Il n’a pas cessé de me monter à la tête. Ce fût une grande épreuve de foi, de {consécration} et de notre gage d’amour l’un pour l’autre. Par la grâce et la puissance de Christ, nous avons été capables de passer au travers et être victorieux. Mais pas sans les pleurs, les plaintes, les cris et l’abandon à Dieu.

Comme si cela n’était pas assez, la journée de ma sortie de l’hôpital notre gros chat Bengal mâle, Simba, est décédé d’une crise de cœur.  Il n’avait que 2½ ans!  Il était un chat extraordinaire et le favori de mon mari. Nous avons eu tellement de peine… Ouf! C’était la goutte pour faire déborder le verre comme on dit.

Donc voilà, je crois que je vais me reposer maintenant de mes vacances… vraiment!

Ann L Beaulieu


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Un matin « normal »

Un matin qui semble « normal », c’est-à-dire ma vie au quotidien — vivre avec ma souffrance avec la force que Dieu me donne chaque jour. Bon nombre d’entre vous savent que je souffre de la fibromyalgie, mais peu d’entre vous savent à quel point cela affecte la vie d’une personne. Je n’en parle presque jamais, et mon mari pourrait vous le confirmer. Par exception, je voulais démystifier un peu certains propos sur cette maladie et vous partagez ce que je vis au quotidien. Donc, je vous partage quelques heures…

C’est sombre ce matin, il fait noir, j’ai de la difficulté à me lever… Il est tôt et j’ai encore une fois très mal dormi. J’entends mon mari faire son petit déjeuner, je dois me lever pour aller lui faire un bon cappuccino! Il est 6 h, ouf… pénible. J’ai de la misère à bouger mes jambes. Bon… étire-toi Ann.

J’ai pris mes petits « smarties » (médicaments), cela devrait aller mieux dans une heure, d’ici là je suis incapable d’entreprendre une tâche qui demande de penser ou d’écrire. Même parler est difficile, car j’ai le cerveau comme endormi, le terme médical utilisé est « Brain Fog ». Je suis depuis une semaine dans ce qu’on appelle une « crise de fibromyalgie ». J’ai hâte qu’elle passe, tellement difficile, je sais plus quoi faire. Je suis sur le bord de craquer !!!! Mais je me rappelle constamment que DIEU est au contrôle de tout dans ma vie, et que ce n’est jamais au-delà de mes forces.

« Mais franchement, Dieu, je commence à trouver que tu me trouves un peu trop forte! Je ne comprends pas trop?!? Je pose plus de questions, et je ne te prie pas pour la guérison non plus. Je me repose tout simplement dans tes bras mon Dieu.

Mais aujourd’hui, Seigneur, je suis fatiguée, épuisée. Je n’en peux plus de cette merde de vie terrestre. Je voudrais m’en aller au ciel avec toi, là, tout de suite. Je ne veux pas savoir pourquoi on souffre, car la Bible nous dit qu’on va souffrir, je suis juste plus capable physiquement et émotionnellement de le supporter. Je n’arrive pas à écrire pour toi. Je suis incapable de lire ma Bible et le comble de mes malheurs, ma concentration est partie. Si je suis capable de mettre cinq mots en ligne, c’est bon. J’essaie de te prier et mon esprit s’évade… ce qui me console c’est de savoir que ton Esprit intercède pour moi lorsqu’on ne le peut pas.

Ah! Père tu vois mon cœur déchiré par tout ce que cette maladie me fait. Depuis des années, mon corps est souffrant à cause de cette maladie invisible qui, de plus en plus, limite mes capacités. Je sais très bien que je ne dois pas aller dans cette voie des doutes et des questions, car elles ne font que m’éloigner de toi. Je te loue que tu me donnes la capacité malgré ma douleur immense de ne pas aller dans cette direction, je reconnais que c’est l’œuvre de ton Esprit en moi.»

Depuis plusieurs jours, mes combats sont grands, mes luttes sont profondes et de plus en plus difficiles et longues… Je me sens comme si j’étais en train de me perdre dans une grande forêt avec des arbres qui mesurent au moins 30 pieds de hauteur. Le ciel descend sur moi, sombre et gris, mais les arbres sont tellement collés les uns sur les autres qu’il m’est impossible de me faufiler. Bon, ici je parle de ce qui se passe dans ma tête, je n’ai même pas encore effleuré tous les aspects physiques!

Hum! Ce matin, j’avais à peine commencé à marcher et mes pieds perdaient l’équilibre! Oui, ça fait partie de mes symptômes, je suis très avancée dans ma maladie. Heureusement, j’ai le meilleur médecin en douleur chronique au Québec. Ensuite, lorsque j’ai fait mon petit café je dois m’assurer de le tenir à deux mains pour ne pas l’échapper jusqu’à ce que mes « smarties » fassent leur effet!  Comme j’ai dit plus haut, faire quoi que ce soit, qui me demande de la concentration, m’est impossible avant au moins une heure ou deux, dépendamment des matins. Parfois, mes mains sont très douloureuses et mes bras et mes jambes brulent, comme si j’avais été brulée ou engourdie. C’est bizarre et difficile à expliquer. Mais le plus pénible à accepter, c’est la perte de mémoire. Il y’a bien d’autres symptômes, mais ceux-ci sont les majeurs.

Ce qui m’est plutôt difficile maintenant c’est de voir que si je dois avoir des conversations tôt le matin, je m’aperçois qu’il m’est très long avant de sortir ces mots de ma bouche. Les mots semblent être liés, attachés, emprisonnés en quelque sorte au-dedans de moi. Je les sais, ils sont dans ma tête, mais c’est comme s’ils n’arrivaient pas à sortir de ma bouche… il y a un décalage horaire entre les deux. J’en suis de plus en plus consciente, mais voilà, je dois vivre avec cela aussi. Il y’a parfois une rage qui monte en moi, mais non, je ne veux pas aller là. Je ne dois pas. À quoi cela me servirait-il ? Rien.

Il y a des matins que je me lève et que je n’ai aucune énergie physique. Je suis tellement fatiguée, épuisée comme si j’avais travaillé un 72 heures en ligne. Puis, il y a des jours où je suis dans forme totale. Ces jours-là, je veux tout faire, mais je dois me limiter puisque je sais très bien que je vais payer pour, si je m’excite trop. Je dois donc toujours opter pour la maîtrise de soi, ce qui est bien. Le seul problème c’est que quand ça fait longtemps que tu n’as pas bougé, tu as le goût de faire plein de choses, du moins, moi.

Un partage plus intime :

Dernièrement, mon mari et moi avons eu «l’influenza» solide! Mon mari a tellement eu de courbatures et il a trouvé cela très souffrant. Un jour que je le frictionnais, il me regarde et il me dit:

–       «Ça te fait pas mal, toi? Tu n’as pas mal nulle part? »

Je l’ai regardé d’un air triste, avec les larmes aux yeux… je lui ai dit:

–       « Tu sais, chéri, comment, depuis des années, j’essaie de t’expliquer que parfois le simple fait que tu me frôles la peau me donne une envie de pleurer. Te souviens-tu comment tu trouvais ça un peu exagérer? Bien là, toi, tu n’as que l’influenza et tu trouves que tes muscles te font mal parce que tu as des courbatures. Pour moi, ce n’est RIEN ces courbatures, je vis ce mal amplifié et plus encore à longueur d’année. »

À voir les yeux de mon mari, je crois qu’il venait de comprendre pour la première fois, une part de la souffrance de sa femme. Il m’a serrée contre lui délicatement… Ses mots furent :

–       « Pauvre chérie.»

Bon, voilà ma petite vie au quotidien pendant quelques heures le matin ce jour-là, à l’exception de l’exemple avec mon mari. Cela n’a pas été une journée facile, mais je voulais vous la partager puisque c’est ma vie la plupart du temps… et malgré mes limites physiques, Dieu se glorifie et se sert de moi. Voilà ce qui est le plus encourageant, n’est-ce pas?

Donc, Il peut faire la même chose avec vous. Alors, si vous vivez des moments difficiles dans la souffrance ou sous toute autre forme, sachez que Dieu est là et Sa présence nous soutient malgré ce qu’on peut ressentir parfois dans ces temps sombres et pénibles. C’est vrai que la vie nous apporte de grandes souffrances, mais TOUJOURS avec espérance si on est Son enfant.

« Je puis tout par celui qui me fortifie. »

Philippiens 4 :13

Soutenue par Lui,

Ann L Beaulieu