Il se fait tard, mon corps est fatigué de cette longue et dure journée donc, j’ai dû lutter contre ma douleur chronique physique encore une fois. Par contre, je suis encouragée parce que j’ai trouvé un grand plaisir et réconfort en regardant à la croix. C’est spécial puisqu’aujourd’hui la journée était plutôt d’un ciel gris, triste et d’une ambiance sombre anxieuse. Moi par contre, j’étais au contraire calme, détendue et très relax! Ce qui est de toute évidence contraire aux semaines précédentes où j’ai fait une crise de grandes douleurs!!! Je vois de plus en plus comment dans ma souffrance Dieu m’enseigne à dépendre de Lui et ainsi me reposer en Lui, d’autant plus que cela développe ma patience malgré moi. Donc, résultat, je commence à 50 ans à être plus calme… Ha!
Je prends un petit moment tranquille pour méditer, avec un bon cappuccino comme toujours! Je m’allonge sur ma chaise en espérant qu’un de mes chats vienne s’assoir sur mes jambes et je repose ma tête et ferme mes yeux pour quelques instants. J’essaie alors de visualiser à ce moment-là mon Seigneur Jésus-Christ sur la croix en bois, cloué, les mains et pieds percés. Soudainement, je suis prise avec une sensation d’un serrement au cœur, la gorge qui serre, la bouche sèche, les yeux mouillés, ma pulsation est rapide…et là, je sens une chaleur sur mes joues, ce sont mes larmes qui coulent sur mon visage, car je pleure. Je suis émue!
Mais pourquoi suis-je émue?
Voilà la question que je me pose à ce moment-là?
Oui, la scène est horrible. Mais c’est beaucoup plus que ça!
C’est pas juste un sentiment émotionnel ici.
En fait, je crois que je pleure parce que …
- Je réalise que j’oublie trop souvent le prix que cela a coûté à Jésus, Sa mort à la croix, Son amour pour Son père.
Je crois que je pleure parce que
- Je réalise, que j’oublie trop souvent à quel point cela a dû être pénible pour Dieu de donner son Fils unique pour sauver l’homme pécheur.
Je crois que je pleure parce que
- Je n’ai aucune idée de tout ce que Christ a dû abandonner vraiment pour moi, lorsqu’Il a pris ma place à la croix.
Je crois que je pleure parce que
- Je ne réalise aucunement toute la honte attachée à cette façon de mourir, mais au-delà de tout cela, Christ a choisi l’humilité. Ce ne sont pas les clous qui l’ont gardé sur la croix, mais c’est son amour pour moi.
Je crois que je pleure parce que
- Je réalise l’amour inconditionnel de Christ, sans limites, sans fond, inépuisable!
Je crois que je pleure parce que
- Jésus vient vers moi, me tend la main et attend patiemment pendant que je résiste, essaie de m’en sortir toute seule quand on sait qu’Il a déjà TOUT accompli pour moi à la croix…
Je crois que je pleure parce que
- Christ m’aime malgré mes faiblesses et c’est là que Son œuvre de la croix prend tout son sens dans ma vie.
Je crois que je pleure parce que
- Je goûte de plus en plus à Sa merveilleuse grâce qui m’est offerte par son sang qui a coulé à la croix pour moi. AMEN!
Je crois que je pleure parce que
- Je dois confesser tout ce que je viens d’écrire à mon Dieu, ma prise de conscience, mais je me sais déjà pardonnée à cause de l’œuvre de la croix.
Je crois que je pleure parce que
- Je l’aime, parce qu’Il m’a aimée le premier.
Finalement, je crois que je pleure
- Parce qu’après tant d’années de vie chrétienne, je commence à peine, à saisir l’œuvre de Jésus-Christ à la croix! Tout cela grâce à Son Esprit qui m’habite. Je te suis tellement reconnaissante Seigneur. Merci
Dans Son amour,
Ann L Beaulieu